vendredi 25 mars 2016

Transition au vert


A bien des égards, le pays connaissait un stade de stagnation flagrante. L’économie, la politique, l’éducation etc. rien ne semblait en marche. Le panneau de notre développement, croirait-on, était bloqué au rouge. Couleur criminelle. Couleur du sang de nos ancêtres coulé pour ne signifier grand-chose. Couleur du sang d’étudiants, de journalistes, de professeurs, bref ! De professionnels coulés dans l’effort de favoriser l’émancipation d’une république libre, équitable et démocratique. A force que tous les chemins s’efforcent de mener à Rome ; la route qui mène à Haïti est devenue déserte. Toutes les théories, dans quel que soit le domaine, qui ont fait le bonheur des autres nations semblent être sans effets pour nous. Gandhi, Martin Luther King, Mandela ont tous laissé un héritage visible… Qu’en est-il de Dessalines ? Serait-ce le néant après Haïti ?

A tort l’on fait étudier à nos écoliers, jusqu’à nos jours, que Haïti est un pays agricole. Suis-je le seul à constater que rien ne pousse plus dans nos montagnes devenues de villes bidon ? Suis-je le seul à constater que le dernier quinquennat avait du mal à gérer nos différends avec la république voisine pour la simple et bonne raison que les ventres de nos concitoyens dépendent de ces sales amis ?
Non je suis loin d’être le seul… Anyen mwen pa ye ! Impossible d’avoir de telles présomptions. Mais je suis d’avis que notre inertie profite à bien d’autres.

Pendant les cinq dernières années, la soi-disant bourgeoisie nationale voyait la vie en rose. Aux dires de ma grand-mère, ils étaient comme des roches dans de l’eau. Si bien installés au point d’oublier qu’ils s’exposaient au lavalas en pataugeant dans la liquidité des dormeurs de serpents. Ces bourgeois étaient vraiment des blancs locaux selon la conception d’Acaau. Pourtant la masse en avait plus qu’assez de voir la vie en noire tant leurs poches étaient blanches.

Actuellement le prix du vert fait rage. Comme un pic-vert il perfore dans notre économie. Tout dans nos grands magasins et sur nos écrans s’affiche au prix vert. A nous de boiter le pas avec la montée en puissance du vert chez nous.

Que faire pour s’adapter au vert ?

Heureusement, le parlement a récemment jeté son dévolu sur Son Excellence Monsieur Privert. Le pays est donc en droit de connaitre une transition au vert.
De tout coeur, j’espère que cette transition au vert signifiera le redémarrage de notre économie, subséquemment de notre éducation. Un vert qui signifiera une vraie politique de reboisement de nos mornes. La verdure de nos plaines peut signifier un pas vers notre autarcie et nous permettra du coup de nous défaire de nos soi-disant voisins qui se prennent pour des gens bons.
Enfin, après tant d’année au rouge ; le pays mérite cette transition au vert. Plus d’un
pense que ce serait un accord conclut au prix vert. Qu’importe ! Pourvu que les panneaux de
notre développement s’affichent vert.

A tous ceux qui pensent que je suis trop optimiste vis-à-vis de cette transition au vert :
Rappelez-vous que le vert est la couleur de l’espoir. Et je vous le dis en vérité : Que la paix règne
sur Haïti !


Donaldson VELNY
Linguiste de formation
Donaldson.velny@hotmail.com

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire